Je pense donc Je suis

Publié le 13 Janvier 2013

le penseur de rodin art de bruit carte postale-p23917085031Bonjour à tous,

 

Alors que la philosophie a une approche, qui repose plutôt sur la raison, la spiritualité se fonde  quant à elle sur " l'expérience intérieure"  et  la croyance. Aujourd'hui, j'avais envie de confronter quelques grandes questions existentielles à leurs réponses philosophiques:

 

-  Qu'est ce que l'existence et comment appréhender sa réalité? Cette question, qui, à première vue, peut sembler facile, est en réalité l'une des  plus difficiles qui puisse être. Pour Protagoras " l'homme est la mesure de toute chose". Si c'est vrai, il a du souci à se faire, répond Platon, car nos sens et nos raisonnements nous trompent très souvent sur ce monde que nous croyons connaître.

 

Cela nous pousse alors à nous demander, quelle foi doit-on prêter à ce que l'on voit? Pour les philosophes, c'est la démarche scientifique qui prédomine pour approcher la réalité du monde. Néanmoins, Descartes inventa la méthode du doute systématique. Il résolu de ne croire, rien qu’il ne verrait tout à fait clairement et distinctement être vrai. Quelque soit ce qu’il pourrait mettre par lui-même en doute, il en douterait, jusqu’à ce qu’il ait vu une raison pour n’en pas douter. ( c'est fatiguant quand même je trouve) En appliquant cette méthode, il s’est peu à peu convaincu que la seule existence dont il puisse être ENTIEREMENT certain était la SIENNE.

 

Cela nous amène logiquement à nous demander, qu'est-ce qu'exister? L'existence serait communément le fait d'ETRE dans l'EXPERIENCE. " C'est être à un endroit précis plutôt que nulle part" dit  Hegel ( euh ok, même moi j'aurai pu la faire celle-là! ) Et pourquoi existe-t-on? Pour Sartre, l'existence n'a pas de justifications nécessaires: cela veut dire, qu'il n'y a pas de raisons pour lesquelles, ceci ou cela existe ainsi, plutôt qu'autrement. Selon lui, l'existence est en elle-même absurde, et ma vie n'a pas plus d'importance que tout le reste.  C'est pourquoi il me faut DONNER un sens et ME donner un sens. L'existence prise en elle-même si elle est absurde, doit recevoir une prescription de sens. Or j'effectue cette prescription dans mes projets. Un projet permet donc la projection de sens. Je suis donc là pour quelque chose, ou beaucoup mieux, pour quelqu'un.

 

Bon soit.... alors à défaut d'en avoir une idée vraiment précise,l'homme peut-il connaître le bonheur terrestre?

Pour Kant, il s'agit " d' un idéal de l'imagination totalement irréaliste", ( ben donnez moi tout de suite une corde dans ce cas là, qu'on en finisse au plus vite !)

Pour Spinoza , on a jamais assez de richesses, de gloire, d'honneurs ou de plaisirs, puisqu'on peut toujours imaginer la possibilité d'en posséder plus. Ainsi, à force d'imaginer indéfiniment des possibles irréels ou irréalisables, on en vient pour notre malheur, à vouloir en permanence l'impossible dit Epictète.

 

Rousseau, quant à lui, fait un lien précis entre le sentiment de l'existence et le bonheur. Il nous donne à comprendre que la recherche d'une satisfaction dans le temps est une ILLUSION, et que le bonheur REEL est simplement dans la conscience d'être ICI ET MAINTENANT. Soit dans le moment PRESENT.

 

Et qu'en est-il de la liberté de l'homme?

 

- L'homme est-il libre? Pour Saint-Augustin, la réponse est NON, puisque c'est Dieu qui fait agir l'homme, le libre arbitre n'est  rien d'autre qu'une illusion ( et je suis assez d'accord). Dieu est partout ajoute Spinoza, jusque dans les moindres détails. Pour Nietzsche et Marx, tous deux athées, il s'agit d'une position ridicule, puisque Dieu est une pure création de l'homme. Freud et Marx ajoutent cependant, que même si l'homme n'est pas l'objet d'un dessein supérieur, il n'est PAS pour autant doué de libre-arbitre, car il est avant tout le produit d'un déterminisme culturel et social. Nos réactions, nos comportements, nos pensées ne sont que les résultantes des conditionnements que nous avons reçus depuis l'enfance.( Nous sommes tels des ordinateurs ayant reçus des programmations, qui elles-mêmes déterminent nos actions.)

 

En résumé, l'homme ne sait pas quel sens donner à sa vie, n'est pas doué pour le bonheur et ne possède aucun libre arbitre ( kill me please!)

 

Dans ce cas là, peut-il au moins alléger un tant soit peu sa douloureuse présence Terrestre?

OUI, répondent Sénèque et Epictète ( ouf, sauvés!! ). Faute de pouvoir changer son destin,  l'homme peut  essayer d'atteindre " l'ataraxie" ( => Tranquillité, impassibilité d'une âme devenue maîtresse d'elle-même, au prix de la sagesse acquise soit par la modération dans la recherche des plaisirs (Épicurisme), soit par l'appréciation exacte de la valeur des choses (Stoïcisme), soit par la suspension du jugement (Pyrrhonisme et Scepticisme).)

 

Donc à défaut de pouvoir trouver son propre bonheur, l'homme peut-il essayer de rendre l'existence moins épouvantable pour les autres, en adoptant ce que les philosophes appellent une éthique?

A l'unanimité OUI répondent les philosophes ( re-ouf, re-sauvés!!!). Kant donne la préconisation suivante: "agis d'après une maxime telle que tu puisses toujours vouloir qu'elle soit une loi universelle", ce que les grandes religions traduisent par " Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas que l'on te fasse".

 

Ca donne à réfléchir......

 

Je vous embrasse =)

Rédigé par Les Aventures d'une apprentie médium

Publié dans #Cogitations

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Merci!
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